Depuis plus de vingt ans, des gouvernements, la Commission européenne, des agences nationales, des scientifiques internationaux et à leur suite de nombreux médias, ont sciemment induit en erreur des milliards d’utilisateurs de téléphones portables sur les risques sanitaires liés à un pseudo-facteur de sécurité de 50 entourant la mesure des débits d’absorption spécifiques (DAS) locaux (tête, tronc et membres).

C’est ainsi que l’ensemble des instances internationales ou presque a laissé croire que les effets thermiques des ondes mesurés lors des contrôles de DAS étaient soumis, selon les recommandations de la Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP), à un facteur de protection de la santé des populations de 50. Laissant faussement à considérer qu’on pouvait atteindre, sans risques, des niveaux de DAS locaux jusqu’à 100 W/kg, soit le niveau de la norme européenne de 2W/kg multiplié par 50. Une sacré aubaine, en plein scandale du Phonegate, pour tous les fabricants dont les téléphones portables dépassent largement les valeurs réglementaires de 2W/kg.

Nous n’avons eu de cesse depuis quatre ans de dénoncer cette tromperie dans l’analyse des normes, comme ce fut le cas dans cet article du site Le Lanceur daté de juin 2018, intitulé «Rappel en série de téléphones portables dangereux».

Monsieur Merckel est chef de l’évaluation des nouvelles technologies à l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).

La vérité sur cette tromperie d’ampleur mondiale a été révélée lors du webinaire consacré à la 5G, organisé par l’euro députée française, Michèle Rivasi le 7 décembre 2020, au Parlement européen. C’est à cette occasion que le Vice-président de l’ICNIRP, Eric Van Rongen, a confirmé lors d’un échange écrit par chat aux questions posées par le Dr Marc Arazi:

«@Marc Arazi : quiconque affirme qu’un facteur de réduction de 50 s’applique aux expositions locales interprète manifestement mal les lignes directrices, bien que celles de 1998 n’aient peut-être pas été très claires à cet égard ; celles de 2020 fournissent des informations plus claires»

Et Van Rongen d’ajouter :

@Marc Arazi : le facteur 50 se rapporte aux expositions du corps entier.

Voilà, enfin tout est dit clairement par un représentant de l’ICNIRP lors d’une conférence de travail officielle et publique dans l’instance européenne. Ceci nous avait d’ailleurs été confirmé récemment, lors d’un comité de dialogue «Radiofréquences et santé»,  par Olivier Merckel, chef de l’unité d’évaluation des nouvelles technologies à l’ANSES, en réponse à une demande formelle de notre président suite à ses affirmations dans les médias.

Et comme vous le constaterez, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) n’hésitait pas, elle aussi, à prendre à son compte, en juillet 2020 (voir copie d’écran ci-dessous), ces éléments de langage utilisés par l’industrie pour désinformer le public, sur son site Internet officiel, à la rubrique «Quelles sont les valeurs limites pour le DAS ?» et ainsi faussement le rassurer sur les éventuels risques sanitaires associés.

Et surprise, la mention du coefficient de protection de 50 a disparu ce jour du site de l’ANFR (voir copie d’écran ci-dessous datée du 8 décembre 2020)… L’agence, agissant là dans sa fonction de contrôle, a-t’elle enfin réalisé la gravité de telles positions ?

Pour le Dr Marc Arazi qui vient de publier «Phonegate», chez Massot Editions pour, entre-autres, dénoncer ce mensonge d’État :

«C’est une nouvelle avancée dans notre action pour plus de transparence dans ce scandale sanitaire et industriel du «Phonegate». Nous comptons maintenant sur le sérieux et le sens des responsabilités des journalistes pour mettre à jour les trop nombreux articles ou reportages qui font état de ce faux facteur de sécurité de 50 concernant les DAS locaux.»