Dans un communiqué publié sur son site Internet, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a annoncé avoir constaté lors de ces contrôles que le smartphone M BOT 60 du fabricant français LOGICOM dépasse les seuils réglementaires pour le Débit d’absorption spécifique (DAS) tronc. En effet celui-ci a été mesuré à 2,81 W/kg, ce qui représente un dépassement supérieur à 40% de la valeur limite réglementaire européenne fixée à 2W/kg. En application de la réglementation (article L43 II bis du code des postes et des communications électroniques) :
« l’ANFR a mis en demeure la société LOGICOM, responsable de la mise sur le marché de ce téléphone, de prendre toutes les mesures appropriées pour mettre fin à la non-conformité constatée sur les équipements actuellement sur le marché ainsi que ceux déjà commercialisés. »
DAS: une communication des fabricants insuffisantes et trompeuses
Reste que si les modalités d’informations des propriétaires du M BOT 60 sont meilleures que pour le ARCHOS access 50, elles restent pour le moins insuffisantes voir trompeuses. En effet, comme indiqué dans « la mise à jour », il n’est fait aucune mention au dépassement de DAS…et on imagine volontiers pourquoi. Pas vu, pas pris !
Consommateurs ne vous laissez pas faire !
Par ailleurs, nous sommes plus que réservé sur la méthodologie choisie par l’ANFR qui privilégie la mise à jour des téléphones portables à risques plutôt que leur retrait du marché. Il est effectivement facile d’en déduire les raisons, à savoir :
- Un coût financier moins important pour les fabricants;
- Une atteinte à leur image commerciale auprès des consommateurs atténuée
- Un moindre impact en terme médiatique;
Mais surtout, les mises à jour rendent rapidement obsolètes les modèles de smartphones concernés, en bridant leur puissance, elles contraignent ainsi les utilisateurs à acheter un nouvel appareil. Au final, le consommateur a été trompé par le fabricant. Celui-ci a mis sa santé en danger en dépassant les seuils de DAS. Et il devra de plus débourser à ses frais l’achat d’un nouveau téléphone mobile. Autant dire la pire des situations pour l’utilisateur et la plus favorable aux fabricants.
Pour le Dr Arazi, Président d’Alerte Phonegate :
«Nous conseillons à tous les consommateurs concernés de ne pas se laisser faire et de demander aux distributeurs qui leurs ont vendus ces smartphones de les rembourser et de leur fournir un nouveau mobile gratuitement. Et ce sans présumé d’éventuelles actions juridiques de groupes à venir. N’hésitez-pas à nous joindre si vous êtes dans cette situation.».