L’étude Mobi-kids a été modifiée afin de mentionner certains conflits d’intérêts dont, notamment, la présence d’un collaborateur d’Orange parmi les auteurs. Un regrettable mélange de genres mis au jour par notre association Alerte Phonegate. Nous venons d’en recevoir la confirmation dans un courriel adressé par Elisabeth Cardis, la coordinatrice de l’étude.
Dès la sortie de l’étude, notre association avait en effet écrit à Madame Cardis, ainsi qu’aux 53 autres scientifiques impliqués dans l’étude Mobi-kids, afin de connaître leur position sur de sous-jacents et importants conflits d’intérêts impliquant l’opérateur de téléphonie mobile Orange.
Oubli de la partie «Conflits d’intérêts» !
Dans un courriel daté du 2 février 2022 (qui met l’ensemble des auteurs en copie) Madame Cardis nous a répondu :
« Je vous remercie de votre message. Veuillez noter que les co-auteurs de l’article avec conflits d’intérêts potentiels (véritables ou perçus) les ont déclarés lors de la soumission de l’article, mais il semble que lors de la publication de l’article sur le site de la revue scientifique la partie « Declaration of Interests » ait été oubliée. Nous en avons informé la revue et la version corrigée de l’article (ci-jointe) est maintenant disponible en ligne. »
Joe Wiart n’a rien à déclarer…
Voici donc ce que l’on peut désormais lire sur le site ScienceDirect avec une mention toute particulière à monsieur Joe Wiart :
« Avant 2015, J. Wiart était un employé d’Orange. A cette époque, son travail dans l’étude se limitait à la dosimétrie. En 2015, il est devenu Ingénieur général des Mines, employé par un institut académique d’État, l’Institut Mines-Télécom. J Wiart n’a pas de conflit d’intérêt à déclarer. »
Pour le Dr Marc Arazi, qui préside Alerte Phonegate :
« Cette correction de l’article est un premier pas dans la bonne direction.Toutefois, eue égard à l’incidence que le travail de Joe Wiart a eue dans la mise en place des outils de mesure de l’exposition des cas et des témoins de l’étude Mobi-kids, ce premier pas est tout à fait insuffisant. Nous sommes ravis d’apprendre que monsieur Joe Wiart n’a pas de conflits d’intérêts à déclarer, alors que l’étude a duré de 2009 à 2016 et, que, à l’époque, ce dernier était un employé d’Orange jusqu’en 2015. »
Nous allons, bien entendu, poursuivre notre travail d’analyse et d’enquête puisque d’autres collaborateurs d’Orange sont aussi directement concernés.
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