Publié le 12 mars 2018 par Benjamin Jeanjean
Médecin généraliste et lanceur d’alerte du «PhoneGate», le Dr Marc Arazi était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce lundi pour évoquer les dangers liés aux ondes dégagées et relayées par les téléphones portables.
Vers un nouveau scandale sanitaire et industriel ? Depuis de nombreux mois, certains observateurs s’alarment du niveau de dangerosité potentielle des ondes générées par les téléphones portables, à l’heure où ceux-ci sont de plus en plus connectés et sophistiqués. Médecin généraliste et lanceur d’alerte du PhoneGate, Marc Arazi était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce lundi pour réagir notamment à la récente publication par l’Agence nationale des Fréquences (ANFR) de données sur les émissions depuis 2012. Et le médecin a vu ses craintes renforcées.
«Nous savons aujourd’hui grâce à la publication de ces données que nous avons tous été surexposés à des niveaux de seuil allant de trois à quatre fois les normes européennes, quand nous avons notre téléphone au contact du corps (main, tête, poche…). Ce sujet concerne l’ensemble des utilisateurs dans le monde, et si l’on compare nos données avec les normes américaines, on arrive à des niveaux de seuil plus de 10 fois supérieurs aux seuils réglementaires«, déclare-t-il avant de regretter l’attitude de l’ANFR dans cette histoire.
«L’ANFR a un vrai problème avec la transparence. Cela faisait 20 mois que nous attendions la publication de ces documents. Quelle n’a pas été notre surprise de voir qu’elle n’avait pas publié les documents originaux ! Ils ont fait ce qu’ils appellent une mise en forme des documents alors que la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (Cada) leur a dit à deux reprises qu’il fallait envoyer ces documents dans leur intégralité et dans leur originalité. Ils ne l’ont pas fait«, déplore-t-il.