Par un communiqué publié le 16 avril 2020, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a annoncé qu’elle avait épinglé un nouveau modèle de Nokia à savoir, le Nokia 3.1. Le débit d’absorption spécifique (DAS) tronc mesuré, en novembre 2019, par le laboratoire agréé allemand CTC Advanced, est de 2,73 W/kg. Soit un dépassement de plus de 30% de la limite légale de 2W/kg.

C’est en quelques mois, le 4éme modèle de la marque a présenté un dépassement de DAS pour ses utilisateurs, après le Nokia 5 et le Nokia 3 en avril 2019 et le Nokia 6.1(TA-1043) en juillet 2019.

En application de l’article L43 II bis du code des postes et des communications électroniques, l’ANFR a mis en demeure la société HMD GLOBAL OY, responsable de sa commercialisation sur le marché, de réduire la puissance de son terminal via une mise à jour. La valeur du DAS après mise à jour est de 1,82 W/kg.

Dans un communiqué, daté de juillet 2019 et intitulé : « DAS des smartphones Nokia: suspicion de tromperie généralisée », nous pointions déjà du doigt le Nokia 3.1 et ces résultats nous donnent raison. Nous avions d’ailleurs avec notre avocat, Maître Elias Bourran, fait figurer le Nokia 3.1 parmi les modèles présents dans la plainte pénale que notre association a déposé en juin 2019 devant le Parquet de Lyon.

En effet nous écrivions :

 » Lors de nos recherches, nous avions révélé en nous référant à la base de données officielle allemande que publie le Bundesamt für Strahlenschutz (BFS- Office fédéral pour la protection contre les rayonnements) que quatre autres modèles du fabricant HMD GLOBAL OY (Nokia 1, 2.1, 3.1, et 5.1) avaient été mis sur les marchés à partir de juin 2018, en violation de la réglementation française et européenne. Pour afficher des niveaux de DAS bas, les mesures sur ces quatre modèles ont été effectuées à 15mm du corps (au lieu de 5 mm). »

Pour Maître Bourran, avocat au Barreau de Paris :

« Il semblerait que les fabricants n’ont toujours pas compris les conséquences graves que peuvent avoir de tels dépassements sur la santé humaine. Privilégiant des DAS élevés pour que leurs appareils se connectent mieux au réseau au détriment de la santé de leurs utilisateurs, ils attendent d’être pris par l’ANFR avant de proposer une mise à jour. L’absence de sanction suffisamment importante n’entrainera pas de changement de comportement et c’est très regrettable. C’est pour mettre fin à cette pratique que nous avons saisi le parquet de Lyon. »

Pour en savoir plus lire nos autres articles concernant les smartphones de marque Nokia

[Communiqué] DAS des smartphones Nokia: suspicion de tromperie généralisée

[Communiqué] Scandale du Phonegate : une plainte pénale contre HMD GLOBAL OY (NOKIA)

Action collective contre Nokia