Danger pour le DAS du smartphone Archos Access 50 contrôlé en dépassement du niveau réglementaires protégeant la santé des utilisateurs. Dans un communiqué publié sur son site Internet, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a annoncé avoir constaté lors de ces contrôles que le smartphone Archos access 50 dépasse les seuils réglementaires pour le Débit d’absorption spécifique (DAS) tronc. En effet celui-ci a été mesuré à 3,01 W/kg, ce qui représente un dépassement supérieur à 50% de la valeur limite réglementaire européenne fixée à 2W/kg.
En application de la réglementation (article L43 II bis du code des postes et des communications électroniques) :
“l’ANFR a mis en demeure la société Archos, responsable de la mise sur le marché de ce téléphone, de prendre toutes les mesures appropriées pour mettre fin à la non-conformité constatée sur les équipements actuellement sur le marché ainsi que ceux déjà commercialisés.”
Reste que les modalités d’informations des propriétaires du ARCHOS sont pour le moins insuffisantes voir trompeuses. En effet, comme indiqué dans “la mise à jour”, il n’est fait aucune mention au dépassement de DAS…et on imagine volontiers pourquoi. Pas vu, pas pris !
“Nos équipes qualité ont détecté un problème de sécurité. Veuillez appliquer cette mise à jour impérative. Il faut disposer d’une connexion WIFI ou 3G (forfait illimité) pour pouvoir réaliser la mise à jour”
Et plus grave encore, voici la mention de DAS qui figure aujourd’hui encore sur le site Internet du fabricant “Body Max:1.184W/Kg (10g)”. Soit la valeur initiale, trompeuse pour les éventuels clients. Après mise à jour, le DAS tronc est de 1,36 W/kg…et le fabricant n’a pas jugé utile de mettre la moindre information sur sa page. Il est temps que cela change !
20% des téléphones testés en 2018 en France sont à risques
Depuis avril 2018 et le retrait du marché français du modèle Hapi 30 commercialisé par Orange, c’est déjà le 9éme téléphone portable dont les niveaux d’ondes au contact du corps dépassent les limites visant à protéger la santé et la sécurité des utilisateurs. En effet, sur les 51 téléphones portables contrôlés par l’ANFR au 1er semestre 2018, 20% (en comptant le Archos access 50) ont du soit être retiré (2), soit être remis à jour (7).
Or, l’ANFR ne contrôle qu’une toute petite partie des téléphones portables et autres objets connectés mise sur le marché chaque année dans le cadre d’une procédure européenne qui s’avère pour le moins inadaptée. Et ce d’autant plus qu’à ce jour, aucuns contrôles ne sont réalisés dans d’autres pays européens. Face à ce constat de graves carences, il est temps que des mesures efficaces pour protéger les consommateurs soient mises en place tant en France, en Europe, qu’au niveau International.
Les téléphones les plus dangereux toujours sur le marché
Les pouvoirs publics n’ont toujours pas répondu à notre appel lancé le 28 juin 2018, à Paris de faire retirer ou mettre à jour plus de 250 modèles dont les niveaux de DAS sont largement supérieurs aux niveaux à ne pas dépasser et à ceux qui viennent d’être épinglé par l’ANFR. En effet, avec une hypocrisie et un cynisme incompréhensible, l’agence de contrôle a étiqueté comme “conforme” sur son site OPEN DATA des mobiles qui dépassent plus de deux fois le niveau du ARCHOS access 50…cherchez l’erreur !
Par ailleurs, il n’est plus fait aucune référence aux éventuelles sanctions et condamnations pénales pour les fabricants qui ne respectent pas la réglementation. Les industriels peuvent-ils impunément mettre en danger la santé et la sécurité des consommateurs ?
Pourtant le 25 juillet 2018, Monsieur Thomas Velter, Chef de Cabinet de Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie et des Finances, nous écrivait :
Courrier Dir Cab Le Maire 25 07 2018“Le ministre a pris bonne note de votre correspondance et a demandé à la direction générale des entreprises et la direction générale de la Concurrence et de la Répression des Fraudes de l’examiner avec attention. Vous serez tenu directement informé de la suite qui pourra lui être réservée.”
Force nous est de constater que près de 6 mois plus tard, il n’en est rien. Le dossier est aux oubliettes et nous n’avons jamais été contacté par la DGCCRF.
Pour le Dr Arazi, Président d’Alerte Phonegate :
” Notre action tant pour la transparence que pour la protection de la santé des utilisateurs avance chaque jour un peu plus mais reste globalement encore trop limitée face aux enjeux sanitaires et industriels de ce scandale international. Il est temps que les pouvoirs publiques et les ministres concernés prennent les décisions qui s’imposent. Notre patience et celles des victimes est maintenant à bout. “