Dans un article publié le 15 mars 2025, 20 Minutes affirme sur son site Internet que les glioblastomes, ces tumeurs cérébrales agressives, restent « rares » et ne représenteraient que 20 % des cancers du système nerveux central (SNC). Pourtant, les données de Santé publique France (SPF) montrent une tout autre réalité : en 2018, 3 481 cas estimés de glioblastomes représentaient 56 % des tumeurs malignes du SNC, soit bien plus que ce qu’avance l’article. L’estimation implicite de 20 Minutes (1 180 cas) est en réalité inférieure de 66% au nombre réel de cas, illustrant une sous-estimation alarmante du problème par l’expert interrogé, le Dr Emmanuel Desandes.

Une augmentation indéniable mais occultée

Depuis 1990, selon SPF, le nombre de cas de glioblastomes a été multiplié par quatre en France. Plus alarmant encore, un nouveau rapport constate une augmentation de 230% chez les 15-39 ans en 20 ans, avec une hausse annuelle de 6,11% dans cette tranche d’âge entre 2000 et 2020. Cette tendance coïncide de manière frappante avec la généralisation de l’usage des smartphones, comme le montre le graphique réalisé par Alerte Phonegate.

Des omissions troublantes

L’article de 20 Minutes, signé par la journaliste Anne-Laëtitia Beraud, omet ces données essentielles et reprend des discours d’experts minimisant le phénomène et ce en complète contradiction avec les rapports publiés par SPF :

20 Minutes fait le point avec deux scientifiques, le docteur Emmanuel Desandes, du registre national des tumeurs solides de l’enfant à Nancy et auteur de l’étude de Santé publique France, et le docteur Claire Morgand, directrice de la direction de l’observation, des sciences de données et de l’évaluation à l’Institut national du cancer (INCa)” .

Cette approche nous rappelle les déclarations trompeuses de Michel Cymes, le médecin préféré des français sur RTL en 2020, où il niait toute augmentation des cancers du cerveau malgré les preuves contraires. Ce dernier n’a pas encore corriger ces propos…voici avec ces nouvelles données une bonne occasion de se rattraper !

Un enjeu d’informations

Face à ces graves inexactitudes, Alerte Phonegate demande à la journaliste et au directeur de publication de 20 Minutes de rectifier leur article. Il est crucial que les médias diffusent des informations précises sur ce sujet de santé publique majeur, afin que la population soit correctement informée des risques liés à l’utilisation intensive des smartphones.