Le 1er décembre 2017, le Dr Arazi lançait à titre personnel une action contre l’Agence nationale des fréquences (ANFR) devant le tribunal administratif de Melun. Son objectif était d’obtenir, entre autres, la publication intégrale des rapports de tests réalisés par l’ANFR en 2015. L’association créée en mars 2018 apporte son complet soutien à son Président face à l’ANFR.
Dans ce contexte, en mars 2018, l’ANFR décidait de publier ces rapports ainsi que ceux établis précédemment. Toutefois, pour chacun des rapports mis en ligne sur le site Open Data data.anfr.fr figure la mention suivante : » Mise en forme pour publication » accompagnée d’une nouvelle date indiquant que des « Modifications » ont été faites par rapport au document original.
Nous n’avons pas accepté de nous désister de notre action comme le proposait l’ANFR. En effet, depuis le premier jour, nous demandons une totale transparence et la communication de l’intégralité des documents originaux. Nous avons donc poursuivi notre action
Les drôles d’oublis de l’ANFR
Nous demandons aussi l’intégralité des échanges de courriers et mails entre l’ANFR et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) qui ont permis à cette dernière de rendre publique le 8 juillet 2016, dans son rapport « Exposition aux radiofréquences radiofréquences et santé des enfants« , les éléments concernant les tests effectués en 2015 sur 95 téléphones portables.
L’ANFR qui n’en avait pas de trace jusqu’alors vient de retrouver en mars 2018 le courrier adressé, le 9 juillet 2015, à Marc Mortureux, Directeur général de l’ANSES, par Gilles Brégant, Directeur général de l’ANFR. Oui mais voilà, ce courrier ne fait mention que de mesures effectuées entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2014. Et la liste des modèles joints ne contient que 45 noms et pas 95. Cherchez l’erreur.
Mise devant les faits, en juin, l’ANFR retrouve opportunément un autre courrier en date du 3 février 2016 adressé au Directeur général de l’ANSES par le directeur général adjoint de l’ANFR, Jean-Marc Salmon qui fait état des tests effectués sur 71 équipements en 2015. Ci-joint une liste de 63 modèles, donc ni 71, ni 95, là encore cherchez l’erreur.
Par ailleurs, peut-on sérieusement prétendre comme le fait l’ANFR que l’ANSES n’ait fait aucune réponse d’aucune sorte à ces courriers, sachant qu’il était tout simplement impossible pour l’ANSES d’écrire ce qui figure dans son rapport sans d’autres éléments. Nous en doutons sérieusement.
L’ANFR n’en est plus à une contradiction près
Dans son rapport, l’ANSES précisait que : » la notice d’utilisation de 25% des téléphones contrôlés présentant un DAS corps au contact supérieur à 2 W/kg n’indiquait pas de distance minimale d’utilisation. ».
L’ANFR refusait d’en communiquer la liste, allant même dans ses écrits en mars 2018 jusqu’à affirmer :
» … qu’aucun constructeur n’a omis d’indiquer la distance qu’il préconisait pour la mesure du DAS tronc dans ce document… ».
Revirement complet en juin 2018 : l’ANFR communique la liste ci-jointe des fabricants en infraction et les explications fournies nous laissent songeurs, puisque se référant au courrier adressé par l’ANFR à l’ANSES le 3 février 2016, alors que celui-ci ne fait aucune mention d’une quelconque distance… L’ANSES posséderait-elle des dons divinatoires ?
Nous attendons donc l’audience fixée par le tribunal administratif de Melun au vendredi 14 décembre 2018 à 14h30 pour aller défendre l’ensemble de nos demandes afin de continuer notre action pour une totale transparence face à ce nouveau scandale sanitaire et industriel.
Pour le Dr Arazi, Président de l’association Alerte Phonegate :
« L’ANFR n’a eu de cesse depuis juillet 2016 de freiner la mise à disposition de ses données importantes pour des millions d’utilisateurs de téléphones portables, n’hésitant pas à utiliser les pires procédés : le mensonge, l’omission et la déloyauté à l’intérêt général et ce au seul profit des industriels de la téléphonie mobile. »