Une nouvelle étude chinoise sur des rats, publiée en novembre 2024 dans la revue Reproductive Toxicology, met en lumière les effets néfastes des micro-ondes sur la reproduction masculine. Cette recherche, menée par une équipe dirigée par le Dr Ruiyun Peng de l’Institut de médecine radiologique de Pékin, apporte de nouvelles preuves scientifiques des risques liés aux technologies de communication sans fil.
Un environnement électromagnétique à risques
Les micro-ondes sont largement utilisées dans les communications mobiles, notamment dans les bandes de fréquences 1,5 GHz (bande L) et 4,3 GHz (bande C). Ces fréquences sont proches de celles utilisées par les technologies 4G et 5G, comme le précise les auteurs dans cette étude :
« Pourtant, en réalité, en raison de la complexité de l’environnement électromagnétique, le corps humain est exposé à plusieurs bandes de fréquences hyperfréquences. Il s’agit notamment des systèmes de communication mobiles mondiaux, des téléphones cellulaires 4 G et 5 G largement utilisés, et des bandes de fréquences couramment utilisées, y compris la bande L et la bande C, [2, [3-. Il est donc essentiel d’explorer les effets biologiques de l’exposition combinée aux micro-ondes en bande L et en bande C. »
L’étude montre des impacts important sur la reproduction
- Dommages testiculaires : Les tissus testiculaires des rats exposés présentaient des altérations histologiques et ultrastructurales.
- Qualité du sperme réduite : Baisse significative de la viabilité et de la motilité des spermatozoïdes.
- Perturbations hormonales : Réduction des niveaux de testostérone, LH, FSH et inhibine B.
- Stress oxydatif accru : Augmentation des niveaux de peroxydation lipidique et diminution de l’activité des enzymes antioxydantes.
Un risque identique en exposition simple ou combinée
Ainsi, les chercheurs chinois ont pu montrer que l’exposition individuelle ou simultanée aux deux bandes de fréquences provoquait des dommages comparables. Le stress oxydatif et les perturbations du métabolisme énergétique semblent être les mécanismes principaux pouvant expliquer l’atteinte à la fertilité masculine.
« Ne mettez-plus vos portables dans vos poches »
Pour le Dr Marc Arazi, président d’Alerte Phonegate, il est temps d’agir :
« Cette étude est une preuve supplémentaire des risques liés au port des téléphones portables dans les poches et tout particulièrement pour les jeunes hommes. Elle vient s’ajouter à d’autres études récentes suisse et américaine. Pour minimiser les risques d’infertilité notre ONG conseille fortement aux utilisateurs d’éviter de porter son téléphone portable dans la poche, particulièrement près des organes reproducteurs. »
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