L’affaire de corruption impliquant Huawei au Parlement européen met en lumière les pratiques douteuses de certains industriels pour influencer la réglementation européenne, notamment en matière de protection de la santé des utilisateurs de téléphones portables et d’objets connectés en particulier dans le cadre du développement de la 5G.
Des pratiques de corruption « régulières » et « très discrètes »
Selon les enquêtes en cours, Huawei aurait pratiqué la corruption « régulièrement » et « très discrètement » depuis 2021, sous couvert de lobbying commercial. Les méthodes employées incluaient :
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Des rémunérations pour des prises de positions politiques
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Des cadeaux démesurés
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Des virements financiers
L’ampleur de cette affaire est considérable, avec 21 perquisitions menées en Belgique et au Portugal, ainsi que des arrestations en Belgique et en France. Cinq personnes ont été inculpées, dont quatre pour corruption active et organisation criminelle, et une pour blanchiment d’argent. Le Parlement européen a temporairement suspendu l’accès de ses bâtiments aux représentants et lobbyistes de Huawei.
Des conséquences potentiellement graves pour la santé publique
Cette affaire soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’intégrité des processus décisionnels au niveau européen, particulièrement en ce qui concerne :
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La réglementation des technologies 5G
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La protection des consommateurs contre les risques potentiels liés aux ondes électromagnétiques
Il est crucial de rappeler que des agences comme l’ANSES en 2019, et la France par une objection formelle en 2020 devant la Commission européenne recommandent déjà des mesures pour réduire l’exposition aux ondes des téléphones portables, notamment en effectuant les mesures de conformité du DAS au contact du corps. Or, à ce jour aucune mesure n’a encore été prise pour éviter une surexposition à nos smartphones !
Un appel à la vigilance et à l’action
Pour le Dr Marc Arazi à l’origine des révélations sur les dangers pour notre santé de la surexposition aux téléphones portables :
« Le scandale Phonegate a montré que les fabricants de téléphones portables et d’objets connectés ont sciemment trompé des millions d’utilisateurs européens sur les mesures d’ondes pour éviter de révéler les risques sanitaires réels. Aujourd’hui, avec l’affaire Huawei, nous voyons que ces mêmes industriels ne reculent devant rien pour influencer les décisions politiques. Il est temps que les citoyens exigent une véritable transparence et une réglementation stricte pour protéger leur santé. »
Face à ces révélations, nous appelons à une enquête approfondie sur l’influence des lobbyistes dans les décisions concernant la santé publique et la régulation des technologies sans fil. Il est impératif de renforcer les mécanismes de contrôle et de transparence au sein des institutions européennes pour garantir que les intérêts de santé publique priment sur les intérêts commerciaux.
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