Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat le 9 avril 2025, concernant l’interdiction des smartphones au collège, la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne a confirmé l’extension à tous les collèges de la « pause numérique » dès septembre 2025. Cette annonce fait suite à une question du sénateur François Bonhomme (LR), inquiet de « l’usage nocif » des téléphones portables chez les jeunes.

Cette initiative s’appuie sur la loi n°2018-698 du 3 août 2018 qui interdisait déjà l’utilisation des téléphones dans les maternelles, les écoles primaires et les collèges durant les heures de classe, tout en permettant aux élèves de les conserver sur eux. Le passage à une interdiction totale (dépôt dans des casiers sécurisés) marque une étape supplémentaire vers cette « pause numérique » jugée nécessaire pour le bien-être des jeunes.

Bénéfices éducatifs et sociaux de l’interdiction des smartphones au collège

L’expérimentation menée dans 190 collèges depuis septembre 2024 montre des résultats probants. Les retours soulignent une amélioration du climat scolaire (moins de tensions, interactions sociales renforcées) et une meilleure concentration des élèves.

« Plus on garde son smartphone à portée de main, plus la capacité d’attention et les performances d’apprentissage sont faibles. Il n’y a plus de doute à ce sujet. » , souligne le Pr Klaus Zierer

Exposition aux ondes : un impératif sanitaire négligé

Mobi-kids enquête

Les données scientifiques révèlent des dangers sous-estimés nécessitant une réponse politique plus ambitieuse et une action gouvernementale renforcée :

  • Surexposition aigüe et chronique aux ondes:
    Les mesures DAS (Débit d’Absorption Spécifique) officielles sous-estiment l’exposition réelle quand le téléphone est porté dans la poche ou au niveau de la tête. Surexposition accentuée chez les jeunes comme l’ont montré les travaux du Pr Om Gandhi, spécialiste reconnu internationalement et membre du conseil scientifique d’Alerte Phonegate
  • Le scandale du Phonegate a révélé cette tromperie industrielle dès 2016 et obtenu depuis le retrait ou la mise à jour logicielle en France de 58 modèles de téléphones portables et des 2 premiers objets connectés en 2024 .
  • Augmentation inquiétante des cancers du cerveau :
    Santé Publique France documente dans un rapport publié en mars 2025 une augmentation alarmante de +230% des glioblastomes chez les 15-39 ans (2000-2020), corrélée pour partie à l’usage des mobiles (champs électromagnétiques). Augmentation que l’on retrouve dans la population générale avec une multiplication par 4 en 30 ans de cette tumeur très agressive du cerveau quasi incurable.
  • Vulnérabilité spécifique dont les risques d’infertilité :
    Les tissus en développement (cerveau, testicules) absorbent jusqu’à 2 fois plus d’ondes que ceux des adultes. De nombreuses études scientifiques internationales mettent en avant les risques sur la fertilité en lien avec le port du téléphone dans les poches de pantalon.
  • Effets à des seuils non thermiques : une étude internationale publiée en mars 2025 intégrant des scientifiques du CNRS a mis en évidence des effets délétères non-thermiques à des niveaux jusqu’à 100 000 fois inférieurs aux normes réglementaires

« Cette loi est nécessaire mais insuffisante. Le gouvernement doit intégrer les risques sanitaires dans sa politique éducative », insiste le Dr Marc Arazi.

Position d’Alerte Phonegate :

« Nous saluons cette prise de conscience bien que tardive, mais une compréhension globale des enjeux sanitaires reste à construire. L’interdiction scolaire doit s’accompagner d’une vraie politique de prévention des risques liés aux ondes », conclut le Dr Marc Arazi, président de l’association.

Quand à l’ANSES, dès 2016, ses recommandations aux pouvoirs publics sont claires et peuvent se résumer par la mise en place de dispositions réglementaires dissuadant l’usage du téléphone portable avant 14 ans :

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