Une revue de la littérature publiée le 8 août 2025 dans Brain Research par une équipe internationale principalement chinoise confirme le lien entre les champs électromagnétiques (CEM) dont les téléphones portables et l’augmentation du risque de maladie d’Alzheimer.
Alzheimer : Un fléau en expansion mondiale sans traitement curatif
La maladie d’Alzheimer touche aujourd’hui plus de 55 millions de personnes dans le monde. Ce chiffre devrait atteindre 152 millions d’ici 2050. Cette maladie neurologique incurable à ce jour entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire.
En France, près de 1,4 million de personnes vivent avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée en 2025. Aux États-Unis, plus de 7 millions d’Américains sont touchés, un nombre qui pourrait doubler d’ici 2060.
Population touchée de plus en plus jeune
Alarmant : la démence précoce (avant 65 ans) explose mondialement. Entre 1990 et 2021, sa prévalence a bondi de 211% et son incidence de 216%.
Au niveau mondial, les cas sont passés de 3,7 millions en 1990 à 7,8 millions en 2021.
En France, on recense environ 33 000 cas d’Alzheimer et maladies apparentées chez les moins de 65 ans. Parmi eux, 5 000 patients ont moins de 60 ans.
Les champs électromagnétiques : facteur de risque confirmé
L’étude identifie deux types de sources de Champs électromagnétiques (CEM) :
- Hautes fréquences : téléphones portables, routeurs Wi-Fi, compteurs intelligents
- Basses fréquences : lignes électriques
Mécanismes biologiques démontrés
Les chercheurs décrivent l’« hypothèse calcique » : les CEM perturbent les canaux calciques voltage-dépendants dans les neurones. Cette dérégulation entraîne :
- Stress oxydatif et inflammation neuronale
- Accumulation de plaques β-amyloïde, caractéristiques d’Alzheimer
- Perte de connexions synaptiques après exposition chronique
Des études animales montrent que les rats exposés quotidiennement aux CEM développent des niveaux élevés de plaques amyloïdes.
Effet synergique alarmant
L’étude souligne que les CEM ne sont pas seuls en cause. D’autres polluants environnementaux participent au développement d’Alzheimer :
- Métaux lourds (plomb, cadmium, mercure)
- Particules fines PM2.5
- Nanomatériaux artificiels
L’exposition combinée amplifie considérablement les risques. Ces interactions synergiques représentent une menace sanitaire majeure pour les populations urbaines.
Maladie d’Alzheimer : Urgence sanitaire
« Cette étude confirme nos alertes répétées depuis 2016 », déclare le Dr Marc Arazi, fondateur d’Alerte Phonegate.
« Face à l’évolution de la maladie d’Alzheimer et son apparition de plus en plus précoce, nous ne pouvons plus ignorer ce facteur de risque environnemental. Cette recherche montre que les téléphones portables et les CEM participent à l’agrégation des protéines toxiques dans le cerveau. Avec 5 milliards d’utilisateurs de mobiles dans le monde et une exposition quotidienne de plusieurs heures, l’impact sanitaire potentiel est majeur. »
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