Premier retrait d’un téléphone portable au Canada pour dépassement de DAS au-dessus du niveau réglementaire protégeant la santé.

Le gouvernement du Canada vient d’interdire la distribution du téléphone mobile Alcatel U 50 pour dépassement de ses seuils d’émissions d’ondes (DAS/SAR) réglementaires. C’est ce qu’à confirmé au site Internet MobileSyrup, un porte-parole de l’agence gouvernementale Innovation, sciences et développement économique (ISED) qui contrôle la mise sur le marché canadien des appareils radioélectriques.

En France retrait du Hapi 30 de l’opérateur Orange

Après le retrait en France de près de 100 000 téléphones mobiles Hapi 30 (MOBIWIRE) en avril 2018 commercialisé par l’opérateur Orange et du NEFFOS X1 TP902 importé par la société TP-Link fin mai 2018, c’est le premier rappel au respect de la réglementation au niveau international, auprès de trois opérateurs de téléphonies canadiens, Bell, Telus et Freedom Mobile.
L’Alcatel U 50 n’étant pas à notre connaissance commercialisé en France, il ne fait pas partie des 31 téléphones mobiles testés par l’Agence nationale des fréquences. Mais pour rappel, l’ANFR  avait demandé la mise à jour de trois téléphones dont celle de l’ Alcatel PIXI 4-6’’.
Alcatel PIXI 4-6  (Constructeur : TCL)

Valeur initiale Valeur après mise à jour
Version du système 01001 01005
DAS « tronc » mesuré 2,04 W/kg 1,58 W/kg

 

Les normes FCC base de la réglementation canadienne

La réglementation applicable au Canada calquée sur les normes de la Federal communications commission (FCC), instituée en 1998, est plus protectrice que les normes européennes issues des recommandations de la Commission internationale de protection contre les rayonnements ionisants (ICNIRP). En effet, les seuils de DAS « tête » et « tronc » sont de 1.6 W/kg aux USA pour 2 W/kg en Europe. De plus, le fait de tester sur 1gr de tissu au lieu de 10gr diminue de 2 à 3 fois le niveau d’exposition pour l’utilisateur.


Comme le Dr Arazi, président d’Alerte Phonegate, l’annonçait en avril 2018 au micro du journaliste Jean-Jacques Bourdin ,

« ce sont des centaines de millions de téléphones portables qui vont  devoir être retirés du marché mondial et d’ajouter à l’occasion de ce premier retrait au Canada. Nous nous réjouissons de voir que l’action que nous menons au niveau international avec nos partenaires  (Environmental Health Trust) porte ses fruits outre-atlantique et que la sécurité et la santé des utilisateurs deviennent petit à petit une priorité pour les autorités gouvernementales. »