Ce sont maintenant 54 modèles de téléphones portables, identifiés comme dangereux pour la santé des utilisateurs, qui ont été soit retirés du marché français, soit ont vu leur Débit d’absorption spécifique (DAS) faire l’objet d’une mise à jour logicielle. Les derniers en date : Le DOOGEE N50, le DOOGEE S100 PRO, l’OSCAL C80, le SPC Discovery, le Motorola MOTO G53, le Nokia G22, le HOTWAV Cyber 7, le LOGICOM Flow, l’EMPORIA smart 4 Le DOOGEE S88, l’EMPORIA simplicity V27, l’iPhone 12 d’Apple, le Motorola Edge, l’Essentiel Clap 20+, le Xiaomi Poco X3 et le LOGICOM Le Swipe.
Trois nouveaux smartphones retirés du marché et rappelés : les DOOGEE N50, DOOGEE S100 Pro et l’OSCAL C80
Décidément cet été 2024 est largement propice à l’annonce par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) de plusieurs constats de surexpositions de téléphones portables ne respectant pas les limites réglementaires censées protéger la santé et la sécurité des utilisateurs. Pas moins de six en quelques jours !
Par deux communiques distincts publiés le 9 août 2024, pour les DOOGEE N50 et S100 Pro et le 12 août 2024 pour l’OSCAL C80, l’ANFR a annoncé le retrait et le rappel de ces trois smartphones commercialisés en France par la société PROLINX GmbH.
A ce jour et malgré plusieurs relances publiques de notre ONG auprès de l’ANFR via le réseau X, aucun des rapports de tests n’est disponible. Nous ne savons donc pas quand les tests ont eu lieu. Ce qui serait bien utile pour essayer de comprendre pourquoi ces annonces sont faites en plein été. Par ailleurs, c’est le cas de plusieurs autres contrôles dont les rapports sont toujours manquants.
Merci de mettre les données des rapports de tests dans la base data….ils n’y sont pas, pourquoi ? Depuis plusieurs semaines nous vous écrivons pour vous informer de ce manque de transparence. Voir copie d’écran qui renvoie aussi sur une page NOT FOUND @Seb_NXi @Frandroid pic.twitter.com/CPiDLK9vRC
— Phonegate Alert (@Phonegate_Alert) August 12, 2024
Rappelons que la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) a confirmé, dès 2016, l’obligation de l’ANFR de devoir rendre l’ensemble des rapports de tests accessibles au public.
Face à ce manque de transparence de l’ANFR et de l’absence de données publiques, notre ONG attendra la publication des rapports dans la base data pour donner un avis sur les niveaux de surexposition de ces trois smartphones.
Le SPC Discovery épinglé pour surexposition !
En cet fin du mois de juillet 2024, chaque jour ou presque un nouveau smartphone est épinglé pour dépassements du niveau réglementaire protégeant la santé et la sécurité des utilisateurs. Aujourd’hui c’est le SPC Discovery, marque venue d’Espagne et principalement dédiée aux séniors qui se voit épinglé lors d’un contrôle réalisé en France.
L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a enfin réagit suite à notre communication au travers d’un communiqué sur son site Internet publié le 24 juillet 2024. L’ANFR confirme bien d’un dépassement du niveau d’exposition du SPC Discovery au niveau des membres a été constaté, 4,710 W/kg pour une limite à 4W/kg. Des tests ont été réalisés en décembre 2023…
Il était plus que temps pour le gendarme des télécoms d’en informer les utilisateurs !
De plus, la mise-à-jour logicielle à 3,340 W/kg et sa validation par le laboratoire agréé allemand Cetecom Advanced remonte au mois de mai 2024.
Baisse toute théorique selon notre ONG…En effet, notre calculateur de DAS évalue à un minimum de 6,680 W/kg l’exposition réelle du SPC Discovery.
Le Motorola MOTO G53 cinquantième modèle de smartphones épinglé pour exposition non réglementaire
L’action de notre ONG porte ses fruits même si le chemin est encore long pour obtenir une protection efficace et réelle de la santé de millions d’utilisateurs de téléphones portables. En tout cas, avec votre soutien, nous avons atteint en France la barre symbolique des 50 modèles de téléphones portables retirés du marché ou mis-à-jour. Ce succès est le vôtre !
Comme nous l’évoquions au sujet du smartphone Nokia G22, l’ANFR n’a fait aucune communication non plus pour annoncer le dépassement d’exposition du téléphone portable Motorola Moto G53. Ce dernier a été commercialisé par la marque américaine en début 2023.
Selon les rares éléments mis à disposition via la base DATA de l’ANFR, nous savons juste que le DAS « membres » testé par le laboratoire agréé allemand Cetecom Advanced présentait un important dépassement, 5,61 W/kg au lieu de la limite réglementaire de 4W/kg.
A la suite d’une mise-à-jour logicielle du téléphone, un nouveau test réalisé en laboratoire, en mai 2024, a montré une baisse du DAS « membres » à 3,44 W/kg. Baisse toute théorique selon notre ONG…En effet, notre calculateur de DAS évalue à un minimum de 6,88 W/kg l’exposition réelle au Moto G53
L’ANFR oublie d’informer les utilisateurs !
Notre équipe malgré la période estivale fait une veille régulière de la base de donnée de l’Agence nationale des fréquences (ANFR). Notre vigilance paye ! En effet, nous avons découvert que trois smartphones dangereux ont intégrés la base data de l’agence de régulation le 5 juillet 2024 sans toutefois que l’ANFR ne juge utile, comme elle le fait pourtant régulièrement, d’en informer les utilisateurs et le public.
Les trois smartphones épinglés par l’ANFR, lors des tests réalisés par le laboratoire agréé allemand Cetecom Advanced, sont le Nokia G22, le Motorola Moto G53, et le SPC Discovery.
Les tests réalisés sur le NOKIA G22 en janvier 2024 montrent un Débit d’absorption spécifique (DAS) au niveau du tronc de 2,39 W/kg, supérieur à la limite réglementaire européenne de 2W/kg et au niveau de DAS affiché de manière trompeuse par le fabricant de 1,583 W/kg. A noter qu’encore une fois le rapport de test complet est manquant….
Une mise à jour logicielle a été réalisée par le fabricant et testée par l’ANFR en avril 2024 qui a ramené le DAS du Nokia G22 à 1,150 W/kg.
Or comme nous l’avions annoncé, notre ONG Alerte Phonegate a décidé de publier systématiquement les données issues de notre calculateur (en version beta test pour le moment) afin de permettre à tous de mesurer les modifications à mettre en place au niveau réglementaire pour bien protéger la santé et la sécurité les milliards d’utilisateurs de téléphonie mobile.
Ainsi, la valeur réelle du DAS tronc, telle qu’elle ressort de notre calculateur montre un DAS « tronc » à minima de 5,75 W/kg, soit un dépassement de plus de presque 3 fois de la limite réglementaire de 2 W/kg.
Nous publierons dans la semaine les informations concernant le Motorola Moto G53, et le SPC Discovery
Retrait du marché français du HOTWAV Cyber 7
Dans un communiqué en date du 8 avril 2024, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a annoncé le retrait du marché français du smartphone HOTWAV Cyber 7. En effet, lors d’un contrôle réalisé par le laboratoire allemand agréé CETECOM, les tests ont mis en évidence un dépassement du DAS tronc (2,112 W/kg) et du DAS membres (4,246 W/kg).
A ce jour, le rapport de test réalisé n’a pas encore été rendu publique par l’ANFR sur son site dédié aux mesures de contrôles des Débits d’absorption spécifiques (DAS). Toutefois, ce ne sont pas moins de 978 rapports de tests de téléphones portables qui sont disponibles depuis leur obtention suite aux actions juridiques initiées en 2016 par le Dr Marc Arazi.
Le rapport de test du #Hotwavcyber7 n’est pas disponible dans la base de données…pourquoi ? Merci de le rendre public. Nous constatons d’autres importants manquements comme pour #iPhone12 de @Apple. @Phonegate_Alert vient d’écrire à @GillesBregant à ce sujet. #Phonegate pic.twitter.com/yKizOX6rAv
— Dr Marc Arazi (@MarcArazi) April 10, 2024
Les distributeurs en première ligne !
La société HOTWAV SHENZHEN TUGAO INTELLIGENT CO LTD est responsable de la mise sur le marché de ce téléphone portable non-conforme à la réglementation européenne. Le fabricant chinois n’ayant pas répondu aux injonctions de l’ANFR de mise en conformité des DAS, l’agence de régulation française a décidé du retrait et du rappel du HOTWAV Cyber 7.
Elle a d’ailleurs enjoint aux distributeurs de :
« En cas d’absence de réaction ou d’instruction de la part du fabricant, il incombe aux distributeurs de prendre de leur propre initiative les mesures de retrait et de rappel des téléphones concernés. En effet, le IV de l’article R. 20-13-1 du CPCE dispose que « les distributeurs qui considèrent, ou ont des raisons de croire, que des équipements radioélectriques qu’ils ont mis à disposition sur le marché ne sont pas conformes à la présente section s’assurent que sont prises les mesures correctrices nécessaires pour les mettre en conformité, les retirer du marché ou les rappeler, si besoin. ». »
Le retrait de commercialisation et la procédure de rappel s’appliquent sur les sites physiques des boutiques mais aussi sur les plateformes de ventes en ligne.
Un nouveau smartphone Logicom épinglé pour dépassement de DAS
Dans un communiqué en date du 12 février 2024, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a révélé que lors du contrôle par le laboratoire agrée CETECOM, le DAS tronc du smartphone Logicom Flow dépassait la limite réglementaire autorisée de 2W/kg, à savoir 2,09 W/kg.
Le fabricant Logicom est pour le moins un récidiviste ! En effet, ce sont maintenant cinq de ses modèles qui ont été épinglés tout récemment pour non conformité en matière de niveau de DAS (le M BOT 60, le HOLA, le SWIPPE, le PULSE et le FLOW). Et la sanction financières administrative infligée, en mars 2023, de 7 500 euros au LOGICOM Swippe ne semble pas avoir eu le moindre effet dissuasif sur le fabricant français.
Le DAS tronc réel du FLOW est de 5,25 W/kg et non de 1,05 W/kg
Une mise à jour logicielle a été effectuée, ce qui, selon l’ANFR, a ramené le niveau de DAS « tronc » à 1,05 W/kg.
Or comme nous l’avions annoncé, notre ONG Alerte Phonegate a décidé de publier systématiquement les données issues de notre calculateur (en version beta test pour le moment) afin de permettre à tous de mesurer les modifications à mettre en place au niveau réglementaire pour bien protéger la santé et la sécurité les milliards d’utilisateurs de téléphonie mobile.
Ainsi, la valeur réelle du DAS tronc, telle qu’elle ressort de notre calculateur montre un DAS « tronc » à minima de 5,25 W/kg, soit un dépassement de plus de presque 3 fois de la limite réglementaire de 2 W/kg.
Quand au niveau de DAS « membres » il ressort à 6,9 W/kg bien loin du montant indiqué de 3,45 W/kg et très au-dessus de la limite réglementaire de 4W/kg.
Autant de raisons de déconseiller l’achat de smartphones LOGICOM !
Retrait du marché de l’EMPORIA smart 4
L’année 2024 commence avec une nouvelle annonce de dépassements de DAS pour le smartphone pour séniors EMPORIA smart 4 mis sur le marché en 2021. Le fabricant autrichien se voit en quelques semaines doublement sanctionné après le rappel de l’EMPORIA simplicity 4.
Le communiqué de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) publié le 4 janvier 2024 montre que le DAS « membre » de l’EMPORIA s’élève à 4,74 W/kg, soit au-dessus de la limite réglementaire de 4W/kg. L’ANFR a donc enjoint au fabricant de mettre son téléphone portable en conformité avec la réglementation d’ici au 19 janvier 2024. A défaut, l’agence menace l‘EMPORIA smart 4 d’une mesure de rappel !
Le DAS tronc « réel » est de 8,5 W/kg et non de 1,7 W/kg
Lors du contrôle effectué par le laboratoire allemand CETECOM en avril 2023, le DAS « tronc » a été mesuré à 1,70 W/kg. Mais peut-on réellement se fier aux modalités du test qui ont permis de mesurer le niveau d’exposition au niveau du tronc ?
Notre réponse est clairement, NON !
En effet, la valeur réelle du DAS tronc, telle qu’elle ressort de notre calculateur montre un DAS « tronc » à minima de 8,5 W/kg, soit un dépassement de plus de quatre fois de la limite réglementaire de 2 W/kg.
Autant dire qu’il faut en finir et vite avec cette tromperie généralisée qui permet depuis 30 ans aux fabricants de nous surexposer. A partir de maintenant, notre ONG Alerte Phonegate publiera systématiquement les données issues de notre calculateur (en version beta test pour le moment) afin de permettre à tous de mesurer les modifications à mettre en place au niveau réglementaire pour bien protéger la santé et la sécurité les milliards d’utilisateurs de téléphonie mobile.
Retrait du marché et rappel pour le DOOGEE S88 et l’EMPORIA simplicity V27
La liste des téléphones à risques pour les utilisateurs et présentant des non-conformités réglementaires ne fait que s’allonger. Ce sont deux nouveaux smartphones qui dans un communiqué publié le 19 octobre 2023 viennent d’être épinglés par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) pour dépassements du niveau de débit d’absorption spécifique (DAS) au niveau des membres.
A la lecture des rapports de tests des deux téléphones mobiles (DOOGEE S88, EMPORIA simplicity V27), notre ONG constate à nouveau que l’agence a attendu une dizaine de mois avant d’en informer publiquement les utilisateurs. Plus problématique, comme pour l’iPhone 12 les tests réalisés par le laboratoire allemand Cetecom Advanced ne font pas apparaître les-dits dépassements.
Pourquoi ? L’ANFR que nous avons sollicité, ne nous a toujours pas répondu…
Selon les informations issues du communiqué de l’ANFR, le DAS membre du DOOGEE S88 et du EMPORIA simplicity V27 à été mesuré à 4,23 W/kg pour une limite réglementaire à 4 W/kg. Ce qui a amené l’agence à prendre les décisions suivantes :
« L’ANFR enjoint les sociétés EMPORIA et DOOGEE de mettre en œuvre tous les moyens disponibles pour remédier rapidement à ce dysfonctionnement sur les équipements sur le marché ainsi que ceux déjà commercialisés. Les distributeurs doivent également mettre fin à leur commercialisation. »
L’iPhone 12 interdit de vente en France
C’est un véritable coup de tonnerre qui vient de s’abattre sur le géant californien Apple. En effet, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) vient d’annoncer dans un communiqué publié le 12 septembre 2023, le retrait provisoire de l’iPhone 12 pour dépassement du niveau réglementaire du DAS membres. L’ensemble des distributeurs ont donc l’obligation de le retirer de leurs points de vente à partir d’aujourd’hui.
L’ANFR demande à @Apple de retirer du marché français l’iPhone 12 à compter d’aujourd’hui, le 12 septembre 2023, suite à un dépassement de la limite de DAS constaté sur ce modèle. pic.twitter.com/LwftcARBJO
— ANFR (@anfr) September 12, 2023
L’iPhone 12 est aussi le premier des smartphones de la marque à la pomme a être épinglé par l’ANFR. Les tests de DAS ont été réalisés par le laboratoire allemand CTC Advanced en 2021 et selon les données de l’agence :
« Ils doivent ainsi respecter les valeurs limites réglementaires de 4 W/kg pour le DAS « membre » et 2 W/kg pour le DAS « tronc ». Les mesures de l’ANFR ont révélé une valeur de DAS « membre » dépassant cette limite, soit 5,74 W/kg. En revanche, les valeurs de DAS « tronc » sont conformes. »
Il ne nous a pas été possible d’accéder spécifiquement au rapport de test qui ne figure pas à l’instant où nous écrivons dans la base de données de tests DAS de l’ANFR. Toutefois il apparait que les tests réalisé sur une série d’iPhone 12 remonte à 2021, idem pour l’iPhone 13 dont le contrôle est toujours en cours à l’ANFR.
Des délais qui s’allongent de plus en plus
Nous constatons avec regret qu’il aura fallu près de deux années pour que la sanction tombe et que les possesseurs d’iPhone 12 soient informés de la surexposition causée par leur smartphone. Un délai beaucoup top long et qui ne profite qu’au fabricant à la pomme.
Apple doit maintenant réaliser une mise à jour logicielle du DAS de l’iPhone 12 dans les plus brefs délais. A défaut, il risquerait, selon le ministre Jean-Noël Barrot, une demande de rappel de l’ensemble des iPhone 12 vendus en France.
Nous allons aussi immédiatement nous assurer que l’ANFR informe les instances européennes et comme l’a annoncé le Commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, le 1er septembre 2023, dans une réponse écrite à l’eurodéputée polonaise Beata Mazurek, que l’iPhone 12 soit aussi retiré de l’ensemble du marché européen.
Motorola écope à son tour d’une amende de 7500 euros !
Lors d’un communiqué en date du 22 mai 2023, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a annoncé que les tests de mesure de DAS du modèle de téléphone portable Motorola Edge ne respectaient pas les limites réglementaires pour le tronc (2,12 W/kg au lieu de 2W/kg).
Le contrôle lancé par l’ANFR remonte à mai 2021. Et les tests réalisés par le laboratoire agrée CTC Advanced ont été menés en août 2021. Il aura donc fallu attendre deux ans pour que les utilisateurs de ces smartphones soient enfin informés de la non conformité de leurs appareils avec la réglementation européenne et nationale.
Pourquoi un tel délai ?
L’explication vient en partie seulement, selon l’annonce de l’ANFR, d’un manquement du fabricant Motorola :
« La société MOTOROLA a pris la décision de réduire la puissance de ses terminaux via une mise à jour logicielle. Le contrôle par l’ANFR de l’efficacité des mesures correctives a néanmoins mis en évidence une persistance de la non-conformité. En conséquence, la société MOTOROLA a procédé au développement d’une seconde mise à jour logicielle pour mettre fin aux non-conformités constatées. »
Pour autant, peut-on se satisfaire de tels délais quand il s’agit de sécurité et de protection de la santé des consommateurs ? Notre réponse est clairement NON ! Nous proposons que dès l’information connue par l’ANFR, celle-ci s’engage à en informer le public immédiatement
Et ce n’est pas l’amende administrative de 7500 euros infligée au fabricant américain qui pourra jouer un rôle dissuasif pour des industriels le plus souvent récidivistes. C’était le cas de Boulanger pour sa marque distributeur, ainsi que des constructeurs Samsung et Xiaomi pour ne citer que les sanctions les plus récentes.
Le Motorola Edge va-t’il être mis-à-jour dans toute dans l’Union européenne ?
En 2022, avec notre partenaire Europeans for Safe Connexions nous avons lancé une campagne collaborative européenne pour obtenir qu’un téléphone portable épinglé en France ou dans un autre pays de l’Union européenne le soit dans toute l’Europe.
Il semble que nous commencions à être entendus. En effet dans une réponse que nous avons reçu en avril 2023 de l’agence de régulation des télécoms grecques, nous avons appris qu’un groupe de 9 pays européens ( Belgique, Bulgarie, Chypre, France, Grèce, Lettonie, Pays-Bas, Espagne, Suède) ont mis en place (en toute discrétion) un processus de travail intitulé JAHARP 2020 visant principalement à :
« Identifier les dispositifs portables connectés non conformes et les actions appropriées pour les mettre en conformité ou les retirer du marché… »
Et le régulateur grec d’ajouter dans son courrier :
« Nous vous informons en outre qu’à la suite d’une enquête française pertinente concernant les téléphones mobiles, des mesures de retrait ont été prises en Grèce pour les types de téléphones mobiles concernés circulant sur le marché grec. L’extension des mesures à la Grèce a eu lieu en 2019. »
Nous demandons donc officiellement que le Motorola Edge soit le premier smartphone à devoir se mettre en conformité dans tout l’espace européen.
L’Essentiel Clap 20+ épinglé !
Lors d’un communiqué en date du 4 avril 2023, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a annoncé que les tests de mesure de DAS du modèle de téléphone portable Essentiel Clap 20+ ne respectaient pas les limites réglementaires pour le tronc (2,73 W/kg au lieu de 2W/kg) et les membres (4,14W/kg au lieu de 4W/kg).
Pour l’instant, il n’a pas été possible d’accéder aux rapports de tests réalisés en laboratoire. En effet, l’ensemble de la base de données des tests de DAS n’est pas accessible. Pour rappel, c’est suite à nos actions devant le Tribunal administratif que l’agence a dû enfin rendre publique en 2018 les centaines de rapports de tests gardés secrets depuis 2012.
En consultant la notice de l’Essentiel Clap 20+, on se rend compte que les niveaux de DAS indiqués par le constructeur et son distributeur Boulanger sont largement minorés. Le DAS tronc en particulier, qui ressort à 1,33W/kg, soit moitié moins que le niveau contrôlé de 2,73W/kg. Quand au DAS tête, il n’a fait l’objet d’aucun contrôle par l’ANFR. Pourquoi, sachant que le fabricant avait failli dans son respect de la réglementation et de l’information à ses clients ?
Une mise à jour…à faire en magasin
L’ANFR a demandé à Boulanger de mettre en place une mise à jour logicielle du DAS. Toutefois, selon l’agence, il n’est pas possible de la télécharger automatiquement à partir de son téléphone.
C’est une première, et les possesseurs de l’Essentiel Clap 20+ auront donc jusqu’au 30 juin 2023 pour ramener leur mobile chez leur distributeur. Il sera ensuite procédé à une installation manuelle du correctif…et ce sans plus de précisions ni de l’ANFR, ni du distributeur.
Les propriétaires d’un Clap 20+ doivent donc prendre contact avec la société via un email dédié : retourclap20@ingrammicro.com, en précisant leurs coordonnées (nom, prénom, adresse et numéro de téléphone).
Boulanger, un distributeur récidiviste
Pour rappel, en mars 2021 et avril 2021 deux smartphones vendus aussi par le distributeur Boulanger (EssentielB HeYou 60 et 40), présentant un DAS tronc et membres « à risques », respectivement de 2,86 W/kg et 5,26 W/kg pour le premier, avaient déjà été sanctionnés pour dépassements des seuils réglementaires.
Pour le Dr Marc Arazi, à l’origine de l’alerte :
« Le distributeur Boulanger est un récidiviste ! Et le moins que l’on puisse dire c’est que les mesurettes mises en place par notre régulateur télécom ne sont pas de nature à l’empêcher de dormir. Les clients utilisateurs du Clap 20+ sont les grands perdants dans cette affaire. Seront-ils seulement informés de la situation ? Il est plus que temps que le législateur mette en place des règles beaucoup plus strictes et contraignantes pour les constructeurs et les distributeurs de smartphones »
La société Xiaomi épinglée pour dépassement de DAS et condamnée à une amende administrative de 7 500€
Dans un communiqué publié le 1er mars 2023, l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) indique avoir constaté, lors d’un contrôle, des mesures de DAS tronc trop élevées sur le smartphone Xiaomi Poco X3. Ce dernier présentait en effet un DAS tronc de 2,3 W/kg, la valeur limite étant fixée à 2 W/kg. Une première mise à jour logicielle, effectuée par le fabricant, n’a pas permis la mise en conformité : le DAS tronc s’élevant à 2,67 W/kg, tandis que le DAS membre était mesuré à 5,49 W/kg, pour un seuil réglementaire fixé à 4 W/kg.
Il a donc fallu une seconde mise à jour pour que les mesures soient enfin conformes à la législation, avec un DAS tronc à 1,3 W/kg et un DAS membre à 2,78 W/kg. En raison de la persistance de la non-conformité suite à la première mise à jour, la société Xiaomi a été condamnée par l’ANFR à s’acquitter d’une amende administrative de 7 500€.
Logicom également condamnée à une amende de 7 500€
Dans le même communiqué, l’ANFR indique avoir procédé à des tests similaires sur le smartphone Le Swipe de la marque Logicom. Là encore, des valeurs de DAS trop élevées ont été constatées : 2,07 W/kg pour le DAS tronc, la limite légale étant établie à 2 W/kg. Malgré une mise à jour logicielle effectuée par Logicom, la non-conformité du téléphone a encore été constatée, le DAS tronc étant ramené à 2,04 W/kg, soit toujours au-delà du seuil réglementaire.
Ce n’est qu’après une seconde mise à jour que le DAS tronc a enfin été mesuré en conformité, à hauteur de 0,757 W/kg. La société Logicom a elle aussi été sanctionnée par l’ANFR d’une amende administrative de 7 500€.
Après Samsung, Logicom écope aussi d’une amende de 7500€
Dans un communiqué du 15 décembre 2022, l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) révèle avoir détecté lors d’un contrôle effectué en avril 2021, des valeurs de DAS tronc et membres trop élevées sur le smartphone Le Pulse. Celui-ci présentait initialement un DAS tronc de 2,47 W/kg et un DAS membre de 4,36 W/kg, le seuil réglementaire étant fixé à 2 W/kg et 4 W/kg.
Celui-ci s’est même envolé à 4,8 W/kg à la suite d’une première mise à jour logicielle. Il a fallu pas moins de trois mises à jour et vingt mois d’attente, pour que le téléphone entre enfin en conformité, le DAS tronc étant ramené à 0,393 W/kg et le DAS membre à 0,799 W/kg. La firme française Logicom a au passage été sanctionnée d’une amende administrative de 7500€.
📶📱L’@ANFR prend acte de la mise à jour par la société LOGICOM du téléphone portable Le Pulse, afin de respecter les valeurs limites de DAS localisé « membre » et « tronc ».https://t.co/0GjzKogGNT pic.twitter.com/6F39v5rHfP
— ANFR (@anfr) December 15, 2022
Samsung écope d’une amende de 7500€
Dans un communiqué du 18 novembre 2022, l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) révèle avoir détecté des valeurs de DAS trop élevées sur deux nouveaux smartphones. Le premier d’entre eux, le Samsung Galaxy Z Flip, présentait initialement un DAS tronc de 2,505 W/kg, le seuil réglementaire étant fixé à 2 W/Kg. Celui-ci s’est même envolé à 3,024 W/kg à la suite d’une première mise à jour. Il a fallu une seconde mise à jour pour que le téléphone entre enfin en conformité, le DAS tronc étant ramené à 1,024 W/kg. La firme coréenne a au passage été sanctionnée d’une amende administrative de 7500€.
https://twitter.com/anfr/status/1593621486362828804
Dépassement de DAS pour le Wiko Y82
Dans le même communiqué, l’ANFR épingle le Wiko Y82 dont le DAS membre, mesuré à 4,01 W/kg, dépassait légèrement la valeur maximale autorisée de 4 W/kg. Une mise à jour a là encore été nécessaire pour que le DAS membre soit finalement abaissé à 2,3 W/kg. C’est déjà le troisième téléphone de la marque chinoise ayant présenté des valeurs de DAS non conformes, relevées par l’agence française.
De manière inhabituelle, et comme l’a également souligné le site Next INpact, les rapports des tests menés sur ces deux téléphones n’ont pas été fournis par l’ANFR. Nous avons sollicité cette dernière via un message sur Twitter pour obtenir des explications.
Pourquoi les 2 rapports de tests #DAS ne sont pas disponibles sur le site open-data ? Pouvez-vous aussi nous indiquer si vous avez informé les instances européennes pour que des mesures soient prises à l’échelle de #Europe @nextinpact @Seb_NXi @GrablyR
— Phonegate Alert (@Phonegate_Alert) November 21, 2022
Dépassement de DAS pour le téléphone mobile ONEPLUS 7 PRO
C’est au tour du smartphone ONEPLUS 7 Pro d’avoir été épinglé lors d’un contrôle de DAS réalisé par l’Agence nationale des fréquences (ANFR). Pour rappel, le budget très restreint du régulateur des télécoms français ne lui permet de vérifier la conformité d’à peine plus d’un téléphone portable sur dix vendu en France chaque année. Une situation qui reste quasi inchangée depuis le lancement de notre alerte en juillet 2016.
📶📱 L’@anfr prend acte de la mise à jour, par la société @oneplus du téléphone OnePlus7 Pro à la suite d’un dépassement de la valeur limite de #DAS « membre »
🆕 https://t.co/GWOF9BSMPj pic.twitter.com/DKXXtqPHay
— ANFR (@anfr) October 20, 2022
Dans le communiqué publié le 19 octobre 2022, l’ANFR annonce avoir détecté un dépassement du DAS membre affiché selon le laboratoire allemand CTC Advanced à 4,42 W/kg. Les premiers tests ont été réalisés tout début janvier 2022. Il aura donc fallu attendre plus de dix mois pour que les utilisateurs du ONEPLUS 7 Pro soient enfin informés de la surexposition aux ondes de leur téléphone dont le DAS a été ramené après mise à jour logiciel par le fabricant à 2,33 W/kg.. Des délais aberrants si on les compare à d’autres alertes, comme par exemple celles concernant le secteur alimentaire.
Par ailleurs, et nous le regrettons, seuls de rares médias se sont fait l’écho des risques que fait courir ce fabricant chinois à ses clients.
Dépassement de DAS pour le XIAOMI REDMI NOTE 9 PRO
Nouveau dépassement de DAS constaté lors d’un contrôle réalisé par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) sur le smartphone du fabricant chinois Xiaomi, le REDMI NOTE 9 PRO. En effet dans un communiqué publié le 28 juillet 2022 sur son site, l’agence française a publié les tests réalisés par le laboratoire CTC Advanced qui montrent un DAS membre au-dessus du niveau réglementaire de 4 W/kg, à savoir 4,96 W/kg.
📶📱 L’@anfr prend acte de la mise à jour, par la société @Xiaomi du téléphone Redmi Note 9 Pro, à la suite d’un dépassement de la valeur limite de #DAS « membre »
🆕 https://t.co/0b7QKv1lWD pic.twitter.com/nzpzISqQlO
— ANFR (@anfr) July 28, 2022
Or, encore une fois après le Samsung Galaxy Note 10, il aura fallu attendre dix-huit mois pour que le fabricant Xiaomi ne régularise la situation en mettant en place une mise-à-jour logicielle. Les tests ont été réalisés en janvier 2021 et les utilisateurs ne découvrent que bien trop tard qu’ils ont été surexposés aux ondes de leur smartphone.
Quand au fabricant Xiaomi, c’est un récidiviste bien connu de notre association qui se croit tout permis depuis que nos plaintes au pénal contre lui ont été classées sans suite par le Parquet de Paris.
Le Samsung Galaxy Note 10 Plus épinglé pour dépassement de DAS
Le 11 juillet 2022, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a révélé dans un communiqué que trois nouveaux modèles des constructeurs Samsung (Galaxy Note 10 Plus), Hisense (Infinity H 30) et Gigaset (GX290)ont été contrôlés pour dépassements de DAS. Une mise à jour logicielle a été imposée aux fabricants afin de ramener le DAS au niveau réglementaire (procédure pour laquelle Alerte Phonegate est réservée).
Il est à noter que le test du Samsung Galaxy Note 10 Plus a été réalisé tout début 2021 et que l’information n’est donnée aux utilisateurs que 18 mois plus tard….pourquoi ?
📶📱 Dans le cadre de ses missions de surveillance du marché, l’@anfr a contrôlé les téléphones Galaxy Note 10Plus, Infinity H30 et GX290. Elle a pris acte de leur mise à jour pour respecter les valeurs limites des #DAS localisés « membre » et « tronc ».
🔗 https://t.co/fnTIYGVHKd pic.twitter.com/U0nlKc6Eub— ANFR (@anfr) July 11, 2022
Attention danger pour le RealMe 7i de Oppo
Le dernier en date du 20 décembre 2021, est le RealMe 7i du fabricant chinois OPPO dont le DAS membre après contrôle de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) dépassaient le niveau réglementaire fixé à 4W/kg. Il a été contrôlé en laboratoire à 4,91 W/kg et le DAS tronc est lui aussi particulièrement limite puisque atteignant 1;96 W/kg (maximum 2W/kg). Pour rappel il existe une marge d’erreur importante de l’ordre de 25%. Après la mise à jour le DAS membre est ramené à 2,37 W/kg et le DAS tronc à 0,948 W/kg. Toutefois c’est aux utilisateurs de mettre à jour leurs appareils.
Dans le cadre de ses missions de surveillance du marché, l’@anfr a contrôlé le téléphone REALME 7i et a pris acte de sa mise à jour par la société REALME, afin de respecter la valeur limite du #DAS localisé « membre ». Le communiqué de presse : https://t.co/1R7sDCHNuB pic.twitter.com/vSFbiiEMaG
— ANFR (@anfr) December 20, 2021
Nokia et le distributeur Boulanger sanctionnés
Et parmi les derniers smartphones contrôlés avec un DAS tronc « non conforme » on retrouve aussi le Nokia 7 Plus (DAS 3,48 W/kg) et le Sony XPERIA 5 (2,64 W/kg) . Le fabricant HMD GLOBAL OY (Nokia) a reçu une sanction financière de 7 500 euros.
Par ailleurs, en mars 2021 et avril 2021 deux smartphones vendu par le distributeur Boulanger (EssentielB HeYou 60 et 40) présentant un DAS tronc et membres « à risques » respectivement de 2,86 W/kg et 5,26 W/kg pour le premier ont été sanctionnés pour dépassements des seuils réglementaires.
Liste à jour des téléphones mobiles dangereux pour la santé
Tableau des smartphones avec dépassements de DAS revu au 1er mars 2023
Vous pouvez télécharger la liste ici
Liste des modèles dangereux qui n’ont pas été retirés ou mis à jour
Aussi n’hésitez-pas à consulter la liste de plus de 250 autres modèles vendus avant juin 2017 et qui doivent après avis de l’agence sanitaire française (ANSES) fin 2019 et du gouvernement être soit retirés soit mis à jour.
Malheureusement à ce jour le Gouvernement, malgré plusieurs relances n’a toujours pris aucune mesure pour protéger la santé des consommateurs ! Retrouvez à ce propos la Tribune que nous avons publier en décembre dans le Club de Mediapart. Nous y interpellons le Gouvernement pour son inaction face aux enjeux de santé publique liés à la téléphonie mobile.
Dossier de presse-liste des modéles à risques (28 juin 2018)Liste des principaux fabricants de téléphones portables concernés par un dépassement de DAS
Alcatel.
Allview
Apple
Archos
BlackBerry
Echo
Gigaset.
Honor
HTC
Huawei
LG
Logicom
Motorola.
Nokia.
Oppo
OnePlus.
Razer
Samsung.
Sony mobile.
Wiko.
Xiaomi.