Des experts publient dans The Lancet un article demandant à l’OMS de revoir en haute priorité le niveau de cancérogénicité des ondes RF. En effet, dans un article du très renommé journal scientifique, The Lancet, daté du 17 avril 2019, a rendu publique la liste des agents dont il est proposé que la cancérogénicité soit évaluée ou réévaluée durant la période 2020-2024 par le Centre international de la recherche sur le Cancer (CIRC) qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
C’est un panel de 29 experts de 18 pays, réunis en mars 2019, qui après étude et analyse des dernières données et études scientifiques a établi un classement des agents en deux tableaux : Tableau 1 pour les priorités élevées, Tableau 2 pour les priorités moyennes et basses.
Déjà classé comme cancérogène possible
Déjà en juin 2011, le CIRC a décidé de placer les ondes des radiofréquences de la téléphonie mobile dans la classe « 2B », « peut être cancérogène pour l’homme », sur la base d’un risque accru de gliome, un type de cancer malin du cerveau associé à l’utilisation du téléphone portable.
Réévaluation avec une haute priorité
Après la publication de nombreuses études, dont celle récente du National Toxicology Program (NTP) en novembre 2018, les experts ont considéré que les ondes des radiofréquences doivent être réévaluées avec une haute priorité (Tableau 1).
Comme le précisent les auteurs en conclusion de l’article, il est plus que vraisemblable que le CIRC tiendra compte de cette recommandation :
« Conformément à la procédure opérationnelle standard provisoire adoptée par le Conseil d’administration du CIRC5, le CIRC tiendra compte de ces conseils lors de la sélection des agents pour les évaluations futures des monographies, conformément au préambule des monographies du CIRC1. »
Certains scientifiques pour un classement dans le groupe 1 : cancérogène
Pour le Professeur canadien Anthony Miller, membre du comité scientifique d’Alerte Phonegate, ancien épidémiologiste principal pour l’Agence internationale de recherche sur le cancer (CIRC) et ancien directeur de l’Unité d’épidémiologie de l’Institut national du cancer du Canada, qui expliquait déjà en août 2017 lors d’une réunion scientifique consacrée au scandale du Phonegate à Jackson Hole (USA) organisée par Environmental Health Trust (EHT) :
« Les preuves indiquant que le sans fil est cancérogène sont devenues plus nombreuses et ne peuvent plus être ignorées » et il ajoutait que les éléments de preuves publiées depuis 2011 remplissent les conditions requises pour reclasser le rayonnement des radiofréquences en tant qu’agent « Groupe 1 : cancérigène pour l’homme ». »
Miller explique que son avis est fondé, entre autres, sur les publications scientifiques récentes qui incluent la réanalyse de données de l’étude Interphone en 2017, l’étude CERENAT nationale française de 2014, plusieurs nouvelles publications sur les données sur le cancer en Suède et les résultats de 2016 du Programme national de toxicologie (National Toxicology Program).
Les pouvoirs publics devant leurs responsabilités
Pour le Dr Marc Arazi, Président d’Alerte Phonegate :
» Les pouvoirs publics internationaux ne doivent plus faire la sourde oreille aux demandes de plus en plus nombreuses dans la communauté scientifique pour une prise en compte des risques sanitaires liées aux ondes de la téléphonie mobile. Tout particulièrement en plein scandale du Phonegate (tromperie et surexposition de milliards d’utilisateurs) et au moment où des industriels et des administrations veulent à tout prix imposer les technologies 5G. »
Vidéo du Dr Anthony B Miller